Détenu depuis plus de trois semaines à la prison de Champ-dollon, Jérémy* est accusé d’avoir participé à des actions de contestation politique notamment au sabotage de machines du géant mondial du ciment Lafarge-Holcim à Genève. Parlons Prisons tient ici à lui témoigner tout son soutien, à lui, et à ses proches.
Très majoritairement, les cibles privilégiées de la police, de la « justice » et de la prison sont des personnes pauvres, immigrées et racisées. Les politiques pénales participent ainsi à maintenir en place un ordre social inégalitaire, fondé sur la domination d’une élite blanche et bourgeoise qui se réserve le luxe de « l’innocence ».
Lorsque l’état – premier garant de cet ordre social – se sent menacé, il se met à traiter celles qui le menacent avec une violence proche de celle que subissent quotidiennement les groupes appauvris, raçisés et criminalisés. En ce sens le système pénale est aussi un outil stratégique qui réprime et intimide les militant-e-s, les dissuadant in fine de lutter.
L’écrasante majorité des personnes détenues ont en commun d’être enfermés par des politiques qui visent à maintenir cet ordre social. Que l’on prenne l’exemple d’un « militant », d’un « délinquant » ou d’un « immigré clandestin », tous sont enfermés parce qu’ils transgressent les règles d’un état bourgeois qui assure sa propre reproduction et destine les mêmes à la misère et l’exploitation.
Toutes et tous sont les cibles d’une guerre sociale, proprement politique, menée par une élite blanche et bourgeoise. Toutes et tous sont des prisonniers politiques.
Parlons prisons tient donc à affirmer son soutien à Jérémy* et à tou.te.s les autres.
Plus d’infos sur le site du comité de soutien.