La prison et le système pénal sont souvent présentés comme des outils qui visent à « réduire la criminalité ». Dans les faits leurs effets sont pourtant tout autre.
Pour les carcéralistes pro-prisons (y compris de gauche), les punitions comme la prison permettent de « neutraliser » les criminels, de les « réinsérer » dans la société et de « dissuader » les autres de commettre des infractions.
En réalité, ces mythes (réinsertion, dissuasion et neutralisation) sont des fonctions fantasmées que la prison ne réalisera jamais. Ils permettent par contre de justifier l’existence du système pénal dont la véritable fonction est le maintien de l’ordre social. En criminalisant et en ciblant ultra majoritairement les comportements des couches les plus précaires de la population (commerce de stupéfiants, migration irrégulière, travail du sexe, vol, etc.), le système pénal reproduit essentiellement une hiérarchie sociale fondée sur la domination d’une élite blanche et bourgeoise.
Vous trouverez ici le texte fondateur du collectif Parlons Prisons. Celui-ci développe ces questions et explique pourquoi nous défendons l’abolitionnisme pénal comme seule issue politique digne face à cette situation.
Pour un monde sans prisons