Une pétition signée par une soixantaine de détenus dénonce les conditions de détention à la prison de Champ-Dollon !
En réaction à une interview de Claude Bettex, diffusée au journal télévisé de la RTS, des détenus contestent des propos tenus par le directeur ad interim de Champ-Dollon sur la geston de la canicule et dénoncent plus largement leurs conditions de détention. Afin d’exposer leur réalité carcérale, plus de soixante détenus de l’établissement pénitentiaire genevois ont adressés une pétion au directeur ad interim ainsi qu’à la presse. Le collectif Parlons Prisons relaie la voix des personnes directement concernées et transmet ici leurs revendications
UN DIRECTEUR POINTÉ DU DOIGT POUR SA GESTION DE LA CANICULE
Dans le reportage sur la canicule en prison du journal télévisé de la RTS ((« Champ-Dollon en surchauffe », 19h30, Journal télévisé de la RTS, 3 août 2022)), du 3 août 2022, la direction de Champ-Dollon assure qu’aucun détenu ne s’est plaint des fortes chaleurs. Un mensonge selon les détenus. Dans la pétition, ils signalent que « cela fait depuis le mois de juin que l’on n’arrête pas de se plaindre des conditions de détention et de la chaleur ! ». Ils reprochent au directeur son manque de transparence et d’avoir dissimulé à la population la gravité de la réalité carcérale.
« cela fait depuis le mois de juin que l’on n’arrête pas de se plaindre des conditions de détention et de la chaleur ! »
A l’extérieur, Parlons Prisons s’est mobilisé tout l’été ((Voir les trois derniers communiqués de presse de Parlons Prisons : « Prison de Champ-Dollon : vivre la canicule en cellule surpeuplée, il y a urgence ! », Communiqué du 19 juin 2022 ; « Canicule et grève à la Brénaz », Communiqué du 21 juillet 2022 ; « Solidarité avec les grévistes de la Brénaz ! », Communiqué du 27 août 2022.)) – aux côtés d’autres associations, député·e·x·s, syndicats, avocat·e·x·s, etc. – afin d’exiger que des mesures soient prises face aux conditions de détention invivables et indignes, d’autant plus en période caniculaire ((Voir notamment : « Champ-Dollon dans la fournaise », Delphine Palma, Léman Bleu, 20 juin 2022, Maude Jacquet, Le Courrier, 21 juin 2022 ; « Un collectif dénonce des conditions invivables à Champ-Dollon en pleine canicule », La Matinale RTS, 21 juin 2022 ; « Plus de 37 degrés dans des cellules de Champ-Dollon », Lorraine Fasler, Tribune de Genève, 19 juillet 2022 ; « Chaleur : détenus punis pour avoir refusé de travailler », Eric Felley, Le Matin, 19 juillet 2022 ; « Des prisonniers sanctionnés après avoir fait grève en raison de la chaleur étouffante », Mohamed Musadak, RTS, 19 juillet 2022 ; « Surpopulation et canicule, mix explosif », Maude Jacquet, Le Courrier, 20 juillet 2022 ; « Canicule : un collectif dénonce les conditions de vie dans les prisons genevoises », 21 juillet 2022, Sylvia Revello, Le Temps; « « L’eau du robinet est grise, des détenus renoncent à la boire » », Lorraine Fasler, Tribune de Genève, 21 juillet 2022 ; « Recours des détenus punis lors de la canicule », 20 minutes, 26 août 2022 ; « Sanctionnés, des détenus contestent en justice », Eric Budry, Tribune de Genève, 30 août 2022 ; « Prisons : « On voit qu’il n’y a pas de direction » », Léman Bleu, 12 septembre 2022 )). A Champ-Dollon, les personnes détenues étouffent confinées 23h/24h dans des cellules surpeuplées. Les détenus rappellent dans la pétition que « lorsqu’il fait 38 degrés à l’extérieur, il en fait 45 en cellule. On le sait puisque vous prenez la température seulement le matin et il fait déjà 7 degrés de plus ! ».
« lorsqu’il fait 38 degrés à l’extérieur, il en fait 45 en cellule. On le sait puisque vous prenez la température seulement le matin et il fait déjà 7 degrés de plus ! »
Claude Bettex soulignait début août que des contenants vides étaient mis à disposition des détenus pour qu’ils puissent les remplir d’eau du robinet et les conserver dans les frigos de leurs cellules. Une mesure insuffisante pour notre collectif. En juillet déjà, des détenus nous avaient rapportés qu’ils renonçaient à boire cette eau grise et au mauvais goût (( « « L’eau du robinet est grise, des détenus renoncent à la boire » », Lorraine Fasler, Tribune de Genève, 21 juillet 2022)). Les détenus réitèrent ce constat : « En parlant de ce cadeau, la bouteille de 33cl pour que chaque détenu puisse la remplir au robinet, c’est un cadeau empoisonné, on sait tous que l’eau est pleine de calcaire ! Pourquoi ne pas distribuer une bouteille d’eau plate à chaque détenu ? ».
« En parlant de ce cadeau, la bouteille de 33cl pour que chaque détenu puisse la remplir au robinet, c’est un cadeau empoisonné, on sait tous que l’eau est pleine de calcaire ! Pourquoi ne pas distribuer une bouteille d’eau plate à chaque détenu ? »
Les détenus critiquent l’incapacité et le manque d’effort de la direction dans la mise en place de mesures effectives permettant de lutter contre la canicule intra-muros : « Comment pouvez-vous vous moquer des citoyens tout en souriant et disant que vous ne pouvez rien faire ?! […] Vous avez osé dire devant des millions de téléspectateurs qu’il n’y a pas de solution, mais en plus en souriant, quelle honte ! […] Tout ce qu’on exige, c’est une direction juste et pas une direction […] inapte à diriger cette prison ».
DES GARDIENS ACCUSÉS DE MANQUER DE PROFESSIONNALISME, DE RACISME ET DE SEXISME
Selon la pétition, certains gardiens de la prison de Champ-Dollon auraient un comportement inadéquat dans le cadre de leur fonction : « Lorsqu’ils sont sur les unités, quand les détenus sont dans leur cellule, des gardiens dorment ou font du sport dans la petite salle de sport à laquelle nous, les détenus, n’avons pas accès à notre guise. Quand certains gardiens reprennent leur service durant les week-ends, leur haleine sent encore l’alcool, cela, quand ils ne boivent pas ici-même – dans leurs bureaux et aux ateliers. […] Certains vendent tout ce qui est interdit à l’intérieur de la prison […] Certains se permettent sans aucune honte de manger les repas des détenus ».
Ils se permettent devant les détenus de faire des remarques déplacées voire sales sur leurs physiques ou de dire ce qu’ils voudraient faire avec elles […] toujours en référence au sexe. Ils nous disent de quelle manière ils les baiseraient !
Toujours selon la pétition, certains gardiens humilieraient les détenus et tiendraient des propos dégradants et racistes à leur égard. Les détenus dénoncent également le harcèlement sexiste dont font l’objet les surveillantes de la part des gardiens : « Ils se permettent devant les détenus de faire des remarques déplacées voire sales sur leurs physiques ou de dire ce qu’ils voudraient faire avec elles […] toujours en référence au sexe. Ils nous disent de quelle manière ils les baiseraient ! ». Selon les détenus, les surveillantes gardent le silence par peur de représailles.
UN SERVICE MÉDICAL DIFFICILE D’ACCÈS
Au détriment de leur santé et du respect du droit à la vie, les détenus rencontreraient des obstacles à accéder au service médical de la prison. La pétition rapporte que : « Plusieurs détenus ont fait des malaises durant la soirée ou la nuit. Lorsqu’ils appellent via l’interphone afin que le surveillant avertisse le médecin de garde ou un infirmer pour qu’ils viennent constater l’état de santé de la personne ; la réponse est toujours la même : qu’il faudra rappeler quand la personne aura perdu connaissance ou sera morte ». Les gardiens menaceraient les détenus qui les sollicitent car ils les dérangent et n’avertiraient pas le service médical lorsque les détenus ont besoin d’assistance médicale.
« Lorsqu’ils appellent via l’interphone afin que le surveillant avertisse le médecin de garde ou un infirmer pour qu’ils viennent constater l’état de santé de la personne ; la réponse est toujours la même : qu’il faudra rappeler quand la personne aura perdu connaissance ou sera morte »
UNE LISTE DE REVENDICATIONS
Afin que leur dignité soit respectée et que leurs conditions de détention soient plus humaines, les détenus adressent la liste de revendications suivante dans leur pétition :
- Que les entraves aux fenêtres soient retirées afin qu’ils puissent respirer correctement (retrait des plaques intérieurs, extérieurs et de la mousse qui se dégrade en résidu) ;
- Que la douche soit accessible en tout temps y compris après 19h40 ;
- De pouvoir prendre leurs repas dans les couloirs ;
Qu’ils puissent effectuer leur promenade au sud car la promenade à laquelle ils ont accès n’est pas aux normes ; - Avoir un accès à la cabine téléphonique à chaque étage afin d’avoir un appel téléphonique au moins une fois par jour ;
- La possibilité d’obtenir des colis alimentaires deux fois par mois ;
Que les vidéos des caméras de surveillance de l’établissement soient visionnées par une commission externe.
La liste de doléance des détenus ne s’arrête pas là. Comme l’évoque la pétition : « Nous, les détenus de Champ-Dollon demandons réparation et dédommagement car l’on subit de la part de la direction une mise en danger physique et psychologique ainsi qu’une atteinte à notre dignité, à notre honneur, suite aux insultes et aux propos racistes de la part de certains gardiens ».
VERSION INTÉGRALE DE LA PÉTITION
Monsieur le directeur
le 3 juillet 2022
Suite à votre interview par la RTS, suite à votre mensonge, vos mensonges qui ont été entendu par des millions de personnes, disant que les détenus de Champ-Dollon ne se plaignent pas des conditions de détention et de la chaleur. Mais cela fait depuis le mois de Juin que l’on arrête pas de se plaindre !
Comment pouvez-vous vous moquer des citoyens tout en souriant et en disant que vous ne pouvez rien faire ?!
En parlant de ce cadeau ; la bouteille de 33CL. Pour que chaque détenu puisse la remplir au robinet mais c’est un cadeau empoisonné, on sait tous que l’eau est pleine de calcaire ! Pourquoi ne pas distribuer une bouteille d’eau plate à chaque détenu ? Pardon, c’est une question stupide car c’est sûr cela ferait un trou dans le budget de la prison. Par mois vous prenez sur notre argent, soit amené par la famille, amis ou même de n’importe qui, tous les mois ce sont plus de 10’000 frs que vous prélevez soit-disant pour un frigo qui chauffe au lieu de refroidir et pour une T.V sur laquelle on a accès à quasiment que des chaînes de base donc gratuites alors que tout le personnel de la prison a accès à toute chaînes confondues. En fait on paye votre divertissement !
Vous avez osé dire devant des millions de téléspectateurs qu’il n’y a pas de solution, mais en plus en souriant, Quelle Honte !
Monsieur le directeur Ad interim, si on peut encore vous appeler comme ça. Vous auriez dû exposer la réalité carcérale telle qu’elle est, être transparent, dire que oui les détenus souffrent de la chaleur, des humiliations. De dire que quand il fait 38 dehors, ben en cellule il fait 45 degrés, on le sait puisque vous prenez les températures que le matin et déjà il fait 7 degrés de plus ! A la place de mentir à la population et aux contribuables que nous, les détenus de la prison on ne se plaignait pas, expliquez-nous quel était votre besoin de mentir tout en souriant ? Est-ce que vous avez vraiment conscience de la gravité de vos propos. Au fait nous sommes vos victimes, vous vous permettez tout ce que vous voulez, vous mettez délibérément nos vies en danger, malgré le médecin qui a témoigné en disant que ce que l’on vit n’est pas humain, que cela peut engendrer à vie des troubles irréparables. Certes nous avons commis des délits mais avant tout nous restons des être humains, au sein de votre établissement, vous nous considérez pire que des animaux !
« Certes nous avons commis des délits mais avant tout nous restons des être humains, au sein de votre établissement, vous nous considérez pire que des animaux ! »
Nous, les détenus de Champ-Dollon demandons réparation et dédommagement car on subit de la part de la direction une mise en danger physique et psychologique ainsi qu’à l’atteinte de notre dignité, notre honneur suite aux insultes, aux propos racistes de la part de certains gardiens alors que c’est puni par la loi, et le plus grave c’est que ce sont eux qui doivent représenter la loi et de plus tous assermentés contre ces mêmes délits qu’ils commettent.
Parlons du soit-disant manque de personnel de la prison.
Que font-ils 23 heures sur 24 ? Lorsqu’ils sont sur les unités, quand les détenus sont dans leur cellule, sachez que beaucoup de gardiens font quoi ? Alors voilà ce qu’ils font, soit ils dorment, soit ils vont faire du sport dans la petite salle de sport, à laquelle nous les détenus on a pas accès à notre guise. Les week-ends, parmi certains gardiens quand ils reprennent leur service leur haleine sent encore l’alcool quand ils ne boivent pas ici même , bureau, ateliers, mais oui c’est une triste vérité. Parmi votre personnel il y en a quand même certains qui font leur travail correctement mais eux-mêmes sont dégoutés de ce que les détenus subissent. Par crainte de représailles le leurs propres collègues qui sont pourris jusqu’à l’os, au point que certains vendent tout ce qui es interdit dans la prison. Mais tout ça le contribuable ne le sait pas. Des surveillants qui nous narguent avec leurs chaînes en or, leurs montres de luxe, Panerai, Cartier, Hublot, etc… Et tout ça avec un salaire qui ne leur permet pas ça, ils vivent au dessus de leurs moyens. Parmi votre personnel qui veulent faire les voyous envers nous, ils oublient qui est le détenu et qui est le surveillant ! On ne va pas plus tolérer ni subir leurs humiliations, il y a trop de surveillants malsains, ça joue les gros durs ici mais une fois dehors et qu’ils nous croisent ben ils se cachent ou partent en courant. Toutefois il en reste encore de bons surveillants avec qui on se salue, on boit un verre car ce sont des personnes humbles.
Parlons de notre accès au service médical.
Plusieurs détenus ont fait des malaises durant la soirées ou la nuit, ils appellent via l’interphone eux-mêmes ou un de leurs co-détenus afin surveillant avertisse le médecin de garde ou un infirmier pour que ceux-ci viennent constater l’état de la santé de la personne. La réponse de vos gardiens est toujours la même ; qu’il faudra rappeler quand la personne aura perdu connaissance ou qu’elle sera morte. J’ai moi-même subi cette situation la nuit du 3 et du 4 août 2022 alors que je suffoquais, j’ai réclamé le service médical et ils m’ont répondu à nouveau à moi-même que le service médical a répondu au surveillant qu’ils n’interviendraient pas tant que je n’aurais pas perdu connaissance ou que je suis mort ! La nuit du 4 j’ai appelé à l’aide à 3 reprises et on m’a répondu que si je continuais à les déranger ce serait pire pour moi s’ils devaient se déplacer jusqu’à ma cellule. Je suis convaincu comme beaucoup d’autres détenus que ces surveillants n’ont pas averti le service médical qu’il y avait quelqu’un qui était en détresse respiratoire. Ce qui revient à dire « non assistance à personne en danger » de ce fait je compte déposer une plainte contre la prison et le personnel qui était de garde cette nuit-là, ils ont refusé de me donner leur matricule, qu’ils en avaient rien à foutre que je porte plainte et que je n’avais qu’à m’adresser à la direction, que ça ne changerait rien du tout ! Tout ça pour quoi ? Parce que ça les dérange de se bouger leur cul jusqu’au service médical mais surtout pour que le service médical (HUG) ne constate pas qu’ils sont ivres.
On aimerait comprendre si l’état de Genève est vraiment informé de la réalité de cette prison ou si vous avez manipulés comme vous le faites avec nous et ainsi que le peuple. Comment l’état de Genève peut concevoir et accepter ce quel l’on vit malgré nous. La Suisse est un pays de droit et une très bonne éthique aux yeux du monde entier et vous êtes en train de bafouiller tout cela.
« lorsqu’il a voulu agresser un détenu en le traitant de « sale noir » je vais t’égorger avec un couteau de plus de 25cm vous n’avez rien fait mis à part votre sanction ridicule de 1 jour de cachot et par la suite il a réintégré le même atelier alors que les autres détenus ont été virés par vous de leur poste à la cuisine simplement parce qu’ils ont mangé un fruits ou un yoghourt »
Je vous informe que ce courrier a déjà été transmis à qui de droit, étant donné que tout un chacun a le droit de liberté d’expression vous ne pourrez pas me sanctionner ; pas de cachot, ce qui arrive souvent quand on réclame nos droits, ni m’enlever ma place de travail (atelier cuisine) pour m’oppresser ou une sorte de vengeance comme ça se déroule tout le temps. Faut arrêter vos privilèges envers certains détenus, le détenu ….. lorsqu’il a voulu agresser un détenu en le traitant de « sale noir » je vais t’égorger avec un couteau de plus de 25cm vous n’avez rien fait mis à part votre sanction ridicule de 1 jour de cachot et par la suite il a réintégré le même atelier alors que les autres détenus ont été virés par vous de leur poste à la cuisine simplement parce qu’ils ont mangé un fruits ou un yoghourt ou pris un sachet de café sans le demander et cela a été considéré comme un vol malgré qu’ils cuisines pour plus de 700 personnes par jour. Vous tolérez des actes lourdement punissables par la loi. Comment pesez-vous la gravité des choses ? Avez-vous un raisonnement sensé ?
Clairement votre interview a été la goutte qui a fait déborder le vase, trop c’est trop ! C’est fini de faire les moutons !
Ceci n’est pas une demande, nous voulons, nous exigeons que nos droits soient respectés.
- Que les plaques soient enlevées, plaques intérieur et extérieur, ainsi que la mousse, que tout soit enlevé, cette mousse se dégrade et les résidus sont dispersés par le ventilateur et c’est ce qui nous crée des problèmes respiratoires.
- Nous exigeons que la douche reste ouverte, que nous puissions nous doucher à notre guise, pour pouvoir se rafraîchir, même ça vous nous le refusez, à 17h40 vous coupez la douche, oui on es incarcérés mais là on retourne à l’aire de la torture ! C’est inhumain.
- Nous exigeons sans délais de pouvoir manger dans le couloir tel que ça était destiné. Tout est en place déjà, Tables et bancs fixés au sol et vous nous refusez ça toujours avec des prétextes farfelus et ridicules.
- On exige notre promenade au sud car notre promenade abime, blesse nos corps mais surtout les tendons et articulations, vous savez très bien que ce sol, cette promenade n’est pas dans les normes
- On exige la cabine téléphonique à chaque étage, pouvoir communiquer avec nos familles ou amis est indispensable pour nous, enregistré ou pas on s’en fiche mais au moins pouvoir téléphoner au moins 1 fois par jours.
- On exige des colis alimentaires 2 fois par mois.
Sachez que tout ces points sont non négociables, ce n’est même pas la peine de venir nous rencontrer pour nous faire miroiter du changement é moyen terme, on veut du concret et rapidement, ce n’est pas la peine de vous déplacer avec des propositions que l’on sait qu’elles seront pas tenues.
Au fait il faudrait vraiment que les surveillants cessent de nous prendre de haut. De manger la nourriture des détenus, ils ont une cafeteria non? Et pourtant quand on réclame un surplus soit c’est non soit ils privilégient certains détenus (copinage?). Vous avez oublié que les contribuables on mis a disposition toutes les caméras et malgré ça ben pour ne pas payer un repas à la cafeteria ils se permettent sans aucune honte de manger les repas des détenus. Au fait oui il n’y a pas que les détenus qui sont surveillés par ces caméras l’état maintenant surveille toute la prison, y compris vous.
Nous exigeons que toutes ces vidéos soient visionnées par une commission externe avant qu’il y ait des morts. Malheureusement c’est vous qui mettez nos vies en danger et qui avez engendré tout ça.
Parlons du harcèlement envers les surveillantes.
Sachez que la plupart du temps elles le subissent par leur propres collègues, ils se permettent devant les détenus de faire des remarques déplacées voir vraiment sales sur leur physique ou de ce qu’ils voudraient faire avec elles, en leur disant qu’elles peuvent faire beaucoup de choses à la fois mais toujours en référence au sexe, de nous dire à nous de quelles manières ils les baiseraient ! Ce sont des pervers malsains, pire que des chiens ! Il faut que les conditions de travail des surveillantes soient améliorées, qu’elles ne subissent plus des humiliations de ces soit disant surveillants, elles se taisent par peur de représailles, on leur met la pression, il faut que cela change, restructurer tout ça, mais pour ça il faudrait une direction digne de ce nom, ce qui n’est clairement pas le cas aujourd’hui ! Tout ce qu’on leur souhaite à ces surveillantes c’est beaucoup de courage et qu’elles fassent valoir leur droit en tant que femmes.
Tout ce qu’on EXIGE c’est une direction juste et pas une direction faite par un charlatan, un menteur qui essaie de manipuler les contribuables et qui est inapte à diriger cette prison, vous ne voyez pas la corruption qui existe parmi votre personnel ni la maltraitance physique ou psychologique qu’ils font subir aux surveillants et aux détenus.)]