Parole de détenu #2 « il fait chaud »

Un détenu de Champ-dollon à bien voulu répondre à nos questions durant la canicule au mois de juillet.

Je n’ai pas connu le cachot durant cette période de canicule, les conditions me semblent toutefois pas simple dans ce lieux de vie.

Durant les périodes de canicule nous avions 2 ventilateurs pour une cellule de 6, il était impossible d’en demander plus. Il en faudrait en tout cas trois.

Il y a eu une vérification de température en deux semaines, il fait chaud, on boit beaucoup d’eau et on utilise les ventilateurs contre la chaleur.

Nous n’avons pas d’eau minérale, uniquement l’eau du robinet.

Nous n’avons pas de douche dans les cellules

En promenade, il n’y a aucune ombre, pas d’air non plus et pas de crème solaire. Il n’y a pas de crème solaire à l’épicerie et il est interdit de s’en faire livrer de l’extérieur.

Les repas sont spécialement inadaptés à la chaleur. De plus ils sont très gras, très lourds et peu digestes. La qualité est encore moins bonne qu’en hiver et très peu d’attention est portée au goût et à la cuisson. Les légumes et les viandes sont surcuits ce qui leur fait perdre toute saveur et toutes vitamines.

Il est très difficile de conserver les aliment, car il n’y a qu’un frigo style minibar d’hôtel par cellule de 6 personnes. Ils ne veulent pas nous en fournir un deuxième ni n’en proposent à la location.
Concernant la santé, il n’y a pas d’attention particulière, quelque soit le temps et le jour. L’unité médicale met plusieurs jours voir plusieurs semaines à nous recevoir.

La canicule est la même pour tout le monde. Concernant les condition générales, nous trouvons qu’elles sont inadaptées à l’humain. Les conditions d’incarcération sont très difficiles. Nous avons seulement droit une heure de promenade par jour et deux fois une heure de salle de sport par semaine. Le système instauré est fait pour que nous ayons le moins d’accès hebdomadaire possible et la salle de sport est toute petite, telle qu’une cellule avec très peu d’instruments. « … » C’est la seule activité possible mise en place. Pour ce qui es de la bibliothèque, j’y ai eu accès seulement trois fois en cinq mois d’incarcération ce qui es totalement inadmissible vu que le règlement dit qu’on doit y avoir accès une fois par semaine.