Ce week-end, un jeune tunisien d’une trentaine d’années s’est donné la mort en détention administrative à Genève. Pratique raciste par excellence la détention administrative consiste à enfermer des étrang.ère.s pour le seul motif qu’iels n’ont pas de permis de séjour. Environ 3000 personnes originaires des anciennes colonies européennes et des marges racialisées du continent se retrouvent ainsi enfermées chaque année en Suisse.
Cette détention, parfois dite « en vue du renvoi », peut durer jusqu’à 18 mois. Dans les faits, elle est couramment utilisée pour « faire craquer » des immigré.e.s qui s’opposent à leur expulsion.
À Genève, dans les prisons de la Favra et de Frambois, plus de 150 hommes sont ainsi enfermés chaque année, non pas pour ce qu’ils auraient fait mais pour ce qu’ils sont: des immigrés originaires de pays appauvris.
Il y a quelques mois déjà, Alireza, un jeune requérent d’asile afghan, se donnait la mort suit à la décision de son renvoi vers la Grèce. Il vivait au foyer de l’étoile que ses habitants décrivent souvent « comme une prison ».
Ces mort sont politiques. Et pendant que le gouvernement genevois détourne le regard, sa politique continue de tuer en silence.
Tout notre soutien et nos pensées les plus sincères vont aux proches de cet homme ainsi qu’à celles et ceux qui sont enfermé.e.s encore aujourd’hui.