Communiqué : la canicule à Champ-Dollon, il y a urgence !

Nous, le collectif Parlons Prisons, proches de personnes détenues et/ou sensibles à la dignité et à la vie des personnes détenues, sommes particulièrement inquiètexs quant à la situation des personnes détenues et tout particulièrement à la prison de Champ-Dollon en cette période de fortes chaleurs.

L’alerte caniculaire [1] a été déclenchée jeudi 16 juin 2022 à Genève par le service du médecin cantonal. Nous le savons, les températures élevées présentent un danger pour la santé et le bien-être des personnes vulnérables. Les personnes détenues sont avec d’autres groupes de personnes en situation de vulnérabilité, directement touchées par la canicule. Si des mesures ont été prises pour protéger la santé des personnes en situation de vulnérabilité à l’extérieur, nous n’avons pas connaissance des mesures prises par les autorités dans les établissements carcéraux pour préserver la santé des personnes détenues.

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Prisonnier·e·x·s violée·x·s par « leur » maton

Texte du Collectif de la Hache

1.
Vaud 2021 : prisonnière•x•s violée•x•s par leur maton.

Un maton de l’une des 2 prisons pour femmes de Suisse, la prison de
Lonay à Morges, a été jugé coupable d’abus sexuel par deux
prisonnière•x•s. Acquitté une première fois cet été, il vient d’être
condamné par le Tribunal cantonal à du sursis.

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Mouvement de protestation à Champ-dollon

Samedi 24 avril 2021, 23 détenus ont refusé de regagner leur cellule après la promenade à la prison de Champ-Dollon. La police est finalement intervenue vers 20 heure pour mettre fin à ce mouvement de protestation. L’administration de la prison est très avare sur des informations pourtant fondamentales comme les motivations des prisonniers. Le maigre et unique article consacré à l’événement par la Tribune de Genève ne nous apprend pas grand chose.

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En Suisse

La violence des prisons à l’heure du coronavirus

Crèches fermées, écoles à distance, travail à l’arrêt autant que possible, événements culturels annulés, bref, on s’approche d’un véritable confinement pour stopper la propagation de ce virus. Pendant ce temps, alors qu’on nous enjoint à prendre soin de nous et de nos proches, les personnes précarisées par un système de classe, raciste et sexiste sont ignorées par les recommandations de l’Office fédéral de la santé publique. Les travailleur·euse·s précarisé·e·s, les parents précaires, les personnes à la rue, les personnes sans statut de séjour et les prisonnier·ère·s n’ont reçu aucune attention particulière dans ces déclarations qui ignorent souverainement leur réalité matérielle.

Santé, Emprisonnement et Coronavirus : Ouvrir les prisons maintenant!

Le week-end du 3-4 avril 2020 a été marqué par deux mutineries à la prison de Champ-Dollon (Genève). Une quarantaine de détenu.e.x.s le vendredi puis une vingtaine le samedi ont refusé de réintégrer leurs cellules. Ce qui est extrêmement courageux compte tenu de la violence des mesures répressives dans un contexte carcéral. Leur mobilisation a été largement soutenue par les autres prisonnier.e.x.s depuis l’intérieur. La révolte réclamait un traitement digne et leur revendication principale était la libération comme moyen de lutte contre la propagation du coronavirus dans la prison. Un dispositif policier important a été mis en place autour et dans de la prison et les participant-e-s du mouvement du samedi se sont vu-e-s enfermer au cachot pour une durée de dix jours.

Révoltes à Champ-Dollon

Hier, vendredi 3 avril, une quarantaine de personnes détenues à la prison de Champ-Dollon ont refusé de retourner dans leur cellule suite à la promenade. De nombreux journaux reprennent tel quel le communiqué de l’Office cantonal de la détention (OCD) publié dans la soirée. Il nous semble que plusieurs des informations essentielles à la compréhension de cette mobilisation n’ont pas été communiquées.

Vers la fin de la détention administrative ?

Avec l’impossibilité d’expulser, Genève libère les personnes enfermées dans ses centres de détentions. Toutefois, les personnes retenues ayant été infectée par le virus covid-19 se voient incarcérées dans la prison surpeuplée de Champ-Dollon. Qu’en sera-t-il de la détention administrative après le virus ? Plus jamais ça !

Quand le « tout carcéral » se casse la gueule

La question des prisons semble être à l’ordre du jour dans le débat public en cette rentrée 2018. C’est d’abord le collectif Prenons la Ville et ses ami.e.s qui, samedi 25 août, ont décidé d’occuper Porteus. Sur ce bâtiment, entre tags et banderoles, on peut lire : « nous construisons un monde sans prisons » ou encore « crève la taule ». Que l’on ne s’y trompe pas ce ne sont pas là les phrases de quelques jeunes « rêveurs et rêveuses », bien au contraire.

Quand migration rime avec détention et expulsion

À Genève, une cinquantaine de personnes sont actuellement en détention administrative pour l’unique raison qu’elles se sont vues refuser une autorisation de séjour sur le territoire suisse. C’est le cas de R, tunisien, débouté, arrêté en octobre alors qu’il sortait de l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) où il allait renouveler son papier blanc lui permettant d’obtenir « l’aide d’urgence ». Attiré par le mythe d’une Europe des “droits humains” et de la prospérité pour tou.te.s, R s’est au contraire trouvé face à une politique migratoire qui considère les êtres humains comme des numéros à gérer, trier, renvoyer…

Inauguration de la prison Curabilis

Le 4 avril 2014, une nouvelle prison a été inaugurée à Genève, à côté de Champ-Dollon. Elle se nomme Curabilis et la concrétisation tardive du projet de “maison pour les psychopathes délinquants mentaux”. Elle servira surtout à faire applique les mesures thérapeutiques et d’internement en Suisse romande.